Sujet tabou, pourtant il faut en parler…

Frapper un animal : scandaleux , frapper une personne âgée : scandaleux , frapper un enfant … c’est normal, faut qu’il ”apprenne” hein!

Puis on leur apprend à ne pas taper les amis, tout en leur donnant des claques, tout comme on leur dit de ne pas crier… en criant ! comment un enfant peut comprendre ça ?

50% des français tapent leurs enfants avant 2 ans et 87 % tapent leurs enfants par la suite , amer constat … Au Québec la situation est probablement différente, mais pas inexistante non plus.

Pour avoir déjà assisté à une de ses conférences en France sur la violence éducative, Olivier Maurel, Président de l’OVEO est auteur de plusieurs livres sur la violence éducative, tous très intéréssants.

Voici une de ses entrevues, dans cet article ”Faut-il une loi pour interdire les claques et les féssées ?” . Notament l’entrevue audio en bas de la page, avec des enfants lui posant des questions est très pertinente, sur ce sujet pas assez abordé

Cette campagne aussi de la Fondation pour l’enfance, une vidéo de 30 secondes, est percutante et nous emmène à réfléchir sur l’impact énorme que peut avoir des gestes que l’on peut penser anodins…

”Une petite claque pour vous, Une grosse claque pour lui. Il n’y a pas de petite claque” Tel est le slogan de cette campagne

Pourtant socialement, le message reste encore véhiculé que les enfants vont comprendre les choses et rester ”dans le cadre” avec ce genre d’éducation.

FAUX ! En effet, ces gestes sont perçus par l’enfant comme une humiliation. Le stress généré, peut, selon son intensité, entraîner une réaction hormonale. C’est la répétition de ce phénomène qui peut avoir pour conséquence de perturber le développement cérébral.

De plus, l’enfant ressent une incompréhension totale de ce geste donné par un être cher… il finit par accepter que c’est pour son ”bien”, et c’est souvent des personnes élevées avec cette violence, qui vont retransmettre à leur tour.

Finalement, je terminerai par cette magnifique phrase, sur les cris, une autre sorte de violence, même si elle n’est pas physique, mais tout autant humiliante:

« Élevez vos mots, pas la voix.
C’est la pluie qui fait pousser les fleurs, pas le tonnerre.»
Rumi